Laura Sellies, Hôtel de ville de Grenoble

Client Ville de Grenoble
Lieu Grenoble, France
Date 2022-2024

Manifesto accompagne Laura Sellies dans la production d'ANOMER, une œuvre d'art pérenne pour la salle du conseil municipal de Grenoble.

Inauguré en 1968, l’Hôtel de Ville de Grenoble, labellisé « Architecture contemporaine remarquable », est issu d’une collaboration entre architectes, urbanistes et artistes plasticiens (Maurice Novarina, Jacques Giovannoni, Jacques Christin et Marcel Welti), recherchant l’alliance, l’harmonie, l’esthétisme et le fonctionnalisme.

La salle du conseil municipal a été détruite par un incendie en 2019. Le projet de réfection prolonge ce principe de collaboration entre l'architecte Peter Wendling et un.e artiste sélectionné.e par appel d'offres, afin que les propositions de l'un.e puissent nourrir les créations de l'autre, et inversement. C'est l'artiste Laura Sellies qui a été retenue. Originaire de Grenoble, diplômée des Beaux-Arts de Lyon et d'un Master de création littéraire à l'université Paris 8, Laura définit sa pratique comme résolument collaborative, installative et dramaturgique.

Accompagnée par Manifesto dès la phase candidature,Laura Sellies imagine ANOMER, une installation prenant la forme d'un ensemble de huit modules de verre bombés au sein d'une large baie vitrée, ainsi que deux sculptures en acier. Jouant d'effets de lumière et venant déformer ce que l’on voit à travers, les modules sont dessinés à partir de la moyenne des cercles d’un groupe d’enfants « apprentis et futurs citoyens » de Grenoble, après un travail sur plusieurs ateliers. Manifesto appuie notamment l'artiste dans la recherche de solutions techniques et la bonne intégration de l'œuvre dans le projet architectural.

« ANOMER raconte l’intimité que j’entretiens avec la ville de Grenoble, les histoires que l’on m’a racontées et, par elles, mon rapport à l’enfance. Ma mère en a été la guide alors j’ai choisi ce titre. Il s’agissait de partager ce que l’on m’a transmis parce que je crois profondément que les fictions que l’on s’invente déterminent notre rapport au monde. Inventer c’est construire. Avec un petit groupe d’enfants nous avons joué à l’exploration, nous avons porté notre attention sur les sons parce qu’ils sont partout autour de nous mais souvent on ne s’y attarde pas. Considérer ensemble ce qui est présent mais ne se voit pas est, je crois, un projet politique. »
- Laura Sellies

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