Conçu comme un parcours artistique urbain, le projet Echappées d’art est une manifestation d’art contemporain lancée chaque année par la Ville d’Angers, depuis 2016. En connivence avec le patrimoine exceptionnel de la ville, les œuvres produites s’invitent pour dévoiler de nouveaux points de vue.

Cette 10ème édition invite les Angevins et habitants de toute l’agglomération à découvrir un nouveau parcours artistique. Pour la deuxième année consécutive, Manifesto réalise la direction artistique et le suivi de production de l’évènement. Cette année, Manifesto a invité trois artistes à intervenir dans l’espace public : Irma Kalt, Raphaël Emine et Kahina Loumi.

« En presque 10 ans, les Échappées d’art d’Angers sont devenues une des principales collections d’art dans l’espace public en France et la clef de cette réussite est ce développement dans toute la ville, pour et avec les habitants, dans une volonté d’inclusion et de diversité ».
- Nicolas Dufetel, adjoint à la Culture et au Patrimoine de la Ville d’Angers

À l’occasion d’Échappées d’art 2025, Irma Kalt réalise l’habillage d’une rame de tramway en réalisant un travail autour des lignes. L’œuvre sera visible de juin à octobre. En partenariat avec Irigo.

Au sein de sa pratique plastique, Irma Kalt explore un long processus d’appropriation de la forme, partant souvent du dessin pour emprunter ensuite divers médiums : impression sur papier ou tissu, photographie, vectorisation, puis retour au dessin, à la peinture ou à l’impression. Cette circulation lente et complexe lui permet d’éprouver le motif, d’en ajuster la focale et d’interroger notre manière de regarder. Entre savoir-faire traditionnel et outils contemporains, ses œuvres portent la trace de formes disparues ou transformées. Pour l’artiste, cette beauté fragile émerge de la lente superposition des strates, où chaque étape ajoute à la mémoire du motif. 

De juin à octobre, Raphaël Emine présente une œuvre dans la cour du Musée Pincé. Son travail entre en résonance avec les façades du lieu et les collections extra-occidentales du musée, créant un dialogue entre art contemporain et patrimoine.

Raphaël Emine décloisonne savoirs théoriques et pratiques en créant des dispositifs qui intègrent la biologie et le vivant. Ses sculptures en céramique fusionnent le modelage traditionnel et l’impression 3D pour créer des formes complexes inspirées des architectures produites par le vivant. En invitant les non-humains à coloniser certaines de ses œuvres, il propose des symbioses entre minéral et organique, au croisement entre l'architecture utopique, le design spéculatif et les arts décoratifs. 

Visible au mois de septembre, Kahina Loumi réalisera une fresque aux couleurs tendres et joyeuses pour le quartier Monplaisir.

Kahina Loumi crée des compositions abstraites et minimalistes. Inspirée par les lumières et les émotions ressenties au contact de la nature, elle réalise des « peintures optimistes » aux teintes subtiles, souvent diluées et longuement travaillées. Ses œuvres, pensées en fonction des espaces investis, invitent le spectateur à une promenade à travers des paysages de tableaux.

En place depuis juin 2024, l’installation murale de Recycle Group continuera d’animer le croisement des rues St Blaise et St Julien jusqu’en octobre 2025.

Andrey Blohkin et Georgy Kuznetsov convoquent la sculpture, l’installation et la création numérique dans des œuvres de grand format. Ils puisent leurs références dans l’histoire de l’art religieux en Occident qu’ils réinterprètent à l’aune des technologies du XXIème siècle et des nouvelles “mythologies” du quotidien. Leur travail en bas-relief constitue un axe majeur de leur production artistique. Inspirées d’une iconographie classique, ces œuvres sont un hommage à toute une tradition de la peinture et de la sculpture.

En partenariat avec l’École Supérieure d’Art et de Design TALM-Angers, le duo de plasticien.nes et designer.uses franco-belge basé à Bruxelles, Sadowczyk_cauwe proposera, dès juin, sur la place François Mitterrand, Morpho, une composition graphique reprenant des motifs sélectionnés dans la Tapisserie de l'Apocalypse. Leur travail, mixant les médiums, s'articule autour de questionnements relatifs à la philosophie, à l'Histoire, à l'anecdote ou encore au folklore. Dans cette proposition, l’œuvre est symbole d'un vivant surgissant des vestiges d'un monde en apocalypse par ses marges, un vivant métamorphosé qui aurait su renaître de ses propres cendres. Sadowczyk_Cauwe spécule sur un espoir joyeux qui résiste à la catastrophe.

L’Artothèque d'Angers, lieu de diffusion de la création contemporaine, participe au parcours grâce au prêt d’œuvres originales de sa collection et à une politique d’expositions et d’activités régulières, dans et hors de ses murs. À cette occasion, 12 œuvres d’art imprimées, issues de la commande artistique « Les temps changent », fruit d’un partenariat entre le Centre National des Arts Plastiques et l’Association de Développement et de Recherche sur les Artothèques, investissent les commerces du centre-ville. Ces créations invitent à l’interprétation singulière de notre présent et de « ses avenirs » par l’art contemporain. L’exposition se prolonge avec l’apparition d’une œuvre vidéo de la collection de l’Artothèque d’Angers. 

Dans le cadre de la réhabilitation du 1 rue André Maurois par Angers Loire Habitat, la fresque Yaye disparaît pour laisser place à une nouvelle proposition artistique du collectif La Douceur. Cette nouvelle fresque a été élaborée, en collaboration avec les résidents, autour des thèmes de l’égalité femmes-hommes et de la place des femmes à la Roseraie. Cette œuvre se veut une métaphore universelle de l’écoute, de l’espoir et de la contemplation. La scène, centrée sur une femme en dialogue silencieux avec la nature, symbolisera notamment la liberté, le renouvellement et la fragilité de l’environnement. 

Andrey Blohkin et Georgy Kuznetsov convoquent la sculpture, l’installation et la création numérique dans des œuvres de grand format. Ils puisent leurs références dans l’histoire de l’art religieux en Occident qu’ils réinterprètent à l’aune des technologies du XXIème siècle et des nouvelles “mythologies” du quotidien. Leur travail en bas-relief constitue un axe majeur de leur production artistique. Inspirées d’une iconographie classique, ces œuvres sont un hommage à toute une tradition de la peinture et de la sculpture. En place depuis juin 2024, leur installation murale continuera d’animer le croisement des rues St Blaise et St Julien jusqu’en octobre 2025. 

Pour l’édition 2025, le parcours Échappées d’art met en œuvre des visites guidées gratuites et ouvertes à tous afin que les habitant.es de la ville soient au plus proche des œuvres. À pied, à vélo ou en tramway, un médiateur culturel permettra aux intéressés de partir à la découverte d’une sélection d’œuvres d’art urbain dont il gardera le libre choix. 

Échappées d’art confirme par ailleurs sa volonté de proposer des réalisations participatives. MurMurMoi, un dispositif de murs libres mis à disposition par la ville, permettra ainsi à chacun de s’exprimer artistiquement (graffiti, collage, pochoirs…) sans demande d’autorisation préalable. Cet accompagnement de la pratique locale du street-art inscrit les habitants dans le processus créatif du parcours.